vendredi 29 mai 2009

François Bayrou nie tout accord avec Royal (NR28mai)

Le leader du Modem appose un démenti absolu à Maurice Leroy, qui l’accuse d’un « deal » avec la candidate socialiste pendant la présidentielle.

Dans un entretien à la NR paru samedi 23 mai, Maurice Leroy raconte que Ségolène Royal lui a confirmé l’existence d’un arrangement entre vous et elle lors de la campagne présidentielle et que l’un de vous deux ment. Qu’avez-vous à répondre ?

François Bayrou : Maurice Leroy est pathétique. Raconter que des responsables politiques dans un premier tout de campagne présidentielle imaginent des petites manœuvres alors qu’ils sont engagés l’un contre l’autre, c’est faire preuve de petitesse d’esprit. Mais cela se comprend de la part de Maurice Leroy, qui fut communiste, puis pasquaien, puis centriste et est aujourd’hui sarkozyste. Il est digne du prix de la girouette d’or que lui avait décerné les jeunes UMP du Loir et Cher lors de son changement de camps.

Vous démentez donc tout deal avec la candidate PS. Mais cela s’est il passé entre Julien Dray et Marielle de Sarnez ?

J’y oppose le démenti le plus absolu. Tout cela serait rigolo…si ce n’était pas triste. J’ajoute que Michel Rocard avait proposé publiquement des accords de cet ordre, sur lesquels je n’avais même pas eu besoin de réagir puisque Ségolène Royale, tout aussi publiquement, les avait refusés. Qu’après, entre les deux tours, il lui ait traversé l’esprit qu’elle pourrait me proposer un arrangement, c’est exact ; Elle l’a même fait ouvertement. Mais c’est moi qui n’ai pas voulu donner suite ; J’ai dit que je ne voterais pas Nicolas Sarkozy et que je ne me reconnaissais pas dans le programme socialiste que portait Ségolène Royale. C’est tout et c’est aussi simple que cela. Tout ce que raconte Maurice Leroy est d’ailleurs autant injurieux pour moi que pour Ségolène Royale.

Avez-vous le sentiment d’être à nouveau « trahi » par Maurice Leroy ?

Je m’efforce d’être le plus possible en dehors de ce type de comportement. Pendant la présidentielle, Maurice Leroy n’était pas dans le cercle e ceux qui dirigeait cette campagne électorale, car il était déjà engagé dans des petites manœuvres avec d’autres. Tout cela n’est que faiblesse de sa part. Il multiplie les cops bas contre moi comme à chaque remaniement ministériel, car il rêve d’entrer au gouvernement. Il ne sait donc que faire pour plaire à Nicolas Sarkozy et à son entourage. Ces gens prêts à renier ce qu’ils ont affirmé, parfois même avec excès, pour devenir des courtisans du pouvoir, donnent une image éloquente de la dégradation politique.

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