samedi 17 janvier 2009

Le Modem s'abstient sur le vote du Budget du Conseil Général

INTERVENTION DU GROUPE MODEM
JEUDI 11 DECEMBRE 2008


Monsieur le Président,

Mes chers collègues,

Lundi dernier, lors de l'intervention effectuée au nom du groupe Mouvement démocrate, je vous indiquais les points sur lesquels il nous paraissait important de faire évoluer ce budget, de le rendre aussi conforme que possible à ce que nous paraissaient être les attentes et les besoins des habitants et des entreprises de ce territoire.

Je vous rappelle, en quelques mots, les grands fondements des propositions que j'avais formulées :

- meilleure maîtrise des dépenses de fonctionnement qui ne paraissent pas déterminantes, voire injustifiées et ré- affectation de celles-ci vers, d'une part, l'appui à la scolarisation des enfants handicapés et d'autre part, les investissements productifs.

- affirmation d'une politique ambitieuse en termes de nouvelles énergies.

- renforcement de certaines politiques notamment grands travaux et appui économique à un niveau significativement supérieur à celui de 2008, l'objectif étant de donner un signe fort aux acteurs économiques du département.

Il nous semblait que nous pouvions aboutir à un consensus. Nous avions cru comprendre, Monsieur le Président que tel était votre souhait avant le début de cette session.

Mais pour aboutir à un consensus il faut plusieurs éléments :

- le respect des personnes et de chaque formation politique.

- le respect des opinions de chacun et la capacité à accepter le débat réel.

- la volonté de converger, de faire, si ce n'est des concessions, du moins des pas - vers les uns - et les autres.

Le respect des personnes et de tous les mouvements politiques

Nous avons tous, ici, la même légitimité. Nous la tirons du suffrage universel direct.
Ma conception du débat est que nous pouvons avoir des différences d'approches et de vues en les exprimant avec sérénité et respect.
Pour aller au consensus il faut se respecter, tous, sans exception, quelle que soit la formation politique que nous représentons.


Le respect des opinions et la capacité à faire vivre réellement le débat.

Monsieur le Président, aucun dans cette assemblée ne pense strictement la même chose et c'est très bien ainsi parce que c'est cela la démocratie.
Ainsi ce n'est pas parce que je ne pense pas comme vous sur tous les sujets, que je ne suis pas capable de souligner les actions positives menées par le Conseil général.
- Je voudrais par exemple vous dire que notre groupe approuve la politique fiscale qui est proposée cette année, que notre groupe approuve et soutient la politique d'appui à l'innovation ou en direction de nos collèges engagée une nouvelle fois cette année.

- Mais avec la même force et la même franchise je veux vous dire que je ne partage pas vos vues sur certaines dérives des dépenses de fonctionnement ou sur l'absence d'ambition de certaines mesures que vous nous proposez cette année.

Nous pouvons faire vivre ce débat, nous le devons même, et c’est ce qu’attendent les loir-et-chériens : du débat naissent les bonne idées.
Et je voudrais ici en profiter pour vous demander que, comme dans toutes les instances locales, nos commissions qui ont pourtant été formées il y a huit mois puissent enfin se réunir selon les modalités prévues par le règlement intérieur.

Ce n'est ni en session, ni en commission générale que peut se faire un travail de fond ; c'est bien le rôle de nos commissions de le faire et je suis sûre que vous accepterez cette proposition.


La volonté de faire converger les propositions

Faire consensus c'est forcément, à un moment ou à un autre, faire un pas les uns vers les autres. Ce n'est pas croire, de part et d'autre que l'on détient tout seul la vérité absolue. Je ne prétends pas que notre groupe la détienne, je vous demande simplement d'en débattre.
Tel est l'état d'esprit de notre groupe. Nous n'avons pas de raison de croire à ce stade que vous n'espérez pas arriver aussi à des positions convergentes.
Mais donnez à cette assemblée les moyens de ce consensus.
Ecoutez simplement, ou ajustez simplement ce budget en dialogue avec nous tous et je vous certifie que nous y arriverons.

Voilà Monsieur le Président, ce que je souhaitais vous dire, vous dire aussi que contrairement à ce que vous indiquiez dans la presse il n'y a pas d'esprit de « règlement de compte » dans nos positions.

- que s'interroger sur l'abandon de notre politique en faveur du handicap en milieu scolaire n'est pas polémique quand dans le même temps certaines dépenses paraissent plus qu'inutiles,

- que ce n'est pas remettre en cause le soutien à telle ou telle association que de s'interroger sur le doublement des crédits qui lui sont alloués alors que nous sommes en période de vaches maigres pour tous,

- que poser la question d'une vraie stratégie en termes d'énergies renouvelables n'est pas inutile lorsque l'on connaît l'urgence des problèmes de réchauffement climatiques,

- que souhaiter faire plus pour nos entreprises ou pour l'investissement public est une question qui mérite d'être posée compte tenu du contexte exceptionnel,

Voilà Monsieur le Président ce que, au nom de mon groupe je souhaitais vous re-dire en espérant que vous entendiez,
Et si ce n'est pas aujourd'hui, j'espère qu'un jour vous le ferez pour véritablement dépasser les clivages partisans.

Nous regrettons que vous n'ayez pas pris la mesure des conditions du consensus.
L'unité ne se décrète pas elle se construit et s'obtient par le dialogue.
Nous ferons tout pour que cela vienne mais pour l'heure elle n'est pas possible et nous le regrettons.
C'est pourquoi nous nous abstiendrons sur ce budget.

Je vous remercie.

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